Le Lexique du Multimédia

Ce petit lexique n'a pas vraiment l'ambition d'être exhaustif et détaillé, il ne pourrait jamais rivaliser Wikipédia. Mais vous trouverez quand même ici de courtes définitions de la plupart des termes utilisés dans les guides multimédias de ce site.

AC3: Format de compression audio Le Dolby Digital AC-3 est le format le plus courant pour les pistes audios des DVD.
AVI: Format de conteneur Il a été créé par Microsoft en 1992 pour Windows. Il accuse son age, et ces limitations couplées à des implémentations anarchiques le rendent aujourd'hui obsolète. En effet, de nombreuses caractéristiques des fichiers multimédias modernes (plusieurs pistes audios, sous-titres, chapitres, codecs perfectionnés...) ne sont disponibles qu'au travers de hacks ou de fonctions peu connues (donc mal supportées) du format originel. Il est cependant encore très utilisé.
AAC: Format de compression audio Il est défini dans les normes MPEG-2 et surtout MPEG-4. C'est un des formats les plus performants actuellement disponible avec le format Vorbis.
ASF: Format de conteneur C'est le format actuel de Microsoft, que l'on retrouve avec les extensions de fichier asf, wmv ou wma. Théoriquement, il peut contenir n'importe quel format, mais en pratique on ne le trouve qu'avec les formats audios ou vidéos de Microsoft. Ce format est également très utilisé avec des DRM.
Codec: Abbréviaton de COmpresseur-Decompresseur. Un codec est un logiciel ou morceau de logiciel permettant d'encoder ou de décoder un flux audio ou vidéo dans un format précis. Sous Windows, la première génération de codecs était conçue pour Video for Windows, puis ils ont été remplacés par les filtres DirectShow. Ils peuvent aussi prendre la forme d'un plugin pour un logiciel.
Conteneur: Un fichier multimédia contient en général plusieurs flux (audio, vidéos, sous-titres...) liés ensembles pour la commodité de la lecture. C'est pour cette raison que l'on parle de fichier "conteneur". Les principaux formats de conteneurs sont : AVI, Matroska, MP4, ASF (WMV), MOV, OGG...
Cryptage CSS: Le Content Scrambling System (CSS) est le procédé de chiffrement des DVD. Il a été défini par le DVD Consortium pour empêcher la copie des DVD dans un autre format vidéo et la lecture sur des appareils non autorisés. Il est basé sur un algorithme faible avec une clé de seulement 40 bits. Ce dernier a été craqué en 1999 par le programme DeCSS. Depuis, l'algorithme et les clés ont été étudiés par de nombreux hackers et un grand nombre de programmes, le plus souvent libres, sont capables de lire les DVD en outrepassant les restrictions dues à CSS.
DirectShow: Il s'agit, comme son nom le suggère, du composant DirectX spécialisé dans la gestion de l'audio-video et de tout ce qui s'y rapproche. C'est une API de Windows très polyvalente, très utilisée malgré ces défauts, et donc inévitable. Quasi tous les formats vidéos sont supportés (via des filtres) par DirectShow. Les rares exceptions sont plus expliquées par des raisons commerciales que techniques. La plupart des lecteurs multimédias sous Windows se reposent donc en partie ou intégralement sur cette API. Il existe cependant des API plus récentes crées par Microsoft : DirectX Media Objects, Windows Media SDK. Toutes ces API sont aussi censées être remplacée par Microsoft Media Foundation, apparu avec Windows Vista...
DirectX: DirectX est la partie de Windows qui se charge de tout ce qui touche au multimédia : son, video, graphisme, 3D, jeux... C'est un composant crucial de Windows qu'il est bon de toujours garder à jour.
DivX: Codec Propriétaire Le DivX est souvent considéré comme un format, alors que c'est un logiciel (codec) basé sur la norme MPEG-4 ASP, un format de compression vidéo. À noter cependant que sa première version (3.11) était un hack illégal d'un codec Microsoft respectant seulement en partie le format MPEG-4, et dans une forme non finalisée.
DRM: Les DRM (Digital Rights Management - Gestion des Droits Numériques) sont un ensemble de méthodes destinées à restreindre les possibilités d'utilisation d'un fichier multimédia dans le temps ou l'espace (copie, lecture). Le but est de protéger les revenus des créateurs, mais l'efficacité économique et technologique des DRM est très controversée. À l'heure actuelle, le manque d'information et d'interopérabilité rend les DRM source de nombreux ennuis (notamment pertes irréversibles de données achetées) pour tous les utilisateurs, honnêtes ou non, débutants comme experts.
DTS: Format de compression audio Le Digital Theater System est un autre format utilisé pour les pistes audios des DVD, mais moins courant que le Dolby Digital AC3.
DXVA: DirectX Video Acceleration est une API de DirectX (donc de Windows) permettant de décoder en partie certains formats de compression vidéos par le processeur graphique (GPU), en soulageant le processeur central (CPU). Les formats supportés de nos jours sont typiquement le MPEG-2, le VC-1 et le surtout le H.264. Cette technologie est particulièrement utile avec les vidéos en HD (1080p ou 720p), dont le décodage par le processeur central est souvent impossible faute de puissance de calcul.
Filtre DirectShow: Un filtre est un composant logiciel chargé d'une des tâches nécessaires à la lecture d'un fichier multimedia. Les plus importants sont les splitters, les décodeurs (souvent des codecs) et les renderers. Ils sont très souvent appelés, par abus de langage, des codecs.
FLAC: Format de compression audio Issus de Xiph.org, c'est un format de compression audio sans perte. C'est-à-dire que contrairement aux formats les plus courants (avec perte), il est possible de reconstituer la piste audio décompressé au bit près. La taille des fichiers est donc plus grande, mais ce genre de format est très prisé des audiophiles.
FLV: Format de conteneur Les vidéos contenus dans les animations flash utilisent ce format ou le format MP4. Les fichiers flv peuvent contenir un petit nombre de formats de compression, aujourd'hui tous lisibles sans problème par les logiciels libres.
Format à perte: Les formats de compression audio et vidéo les plus courants dont dit à perte (lossy), car ils ne conservent pas une partie des informations initiales. En effet, l'œil ou l'oreille d'un humain ont des limites, et une telle perte d'information peut avoir lieu sans qu'un utilisateur ne s'en aperçoive. L'avantage est que ces formats à perte prennent bien moins de place que les formats de compression sans perte. Cependant, lorsque l'on convertit d'un format à perte vers un autre format à perte, ces pertes s'accumulent et deviennent visibles.
FourCC: Identifiant inséré au début d'un fichier multimédia pour spécifier les formats de compression des pistes audios ou vidéos. C'est en quelque sorte une étiquette informant un logiciel de lecture sur le contenu du fichier.
GUI: Un GUI, ou Graphical User Interface est la partie graphique d'un logiciel, celle que l'utilisateur voit à l'écran, avec fenêtres, menus, barre d'outils, etc. et qui est intuitive si elle est bien pensée. Un GUI peut ne faire qu'un avec le logiciel, ou bien on peut avoir comme dans le cas de MPlayer deux applications séparées : le GUI d'un côté, et de l'autre une application en ligne de commande qui lui sert de moteur. Normalement, cette séparation en deux est invisible à l'utilisateur. Seul l'utilisateur avancé saura qu'une application en ligne de commande pourra avoir plusieurs GUI, ou inversement, qu'un GUI peut utiliser plusieurs logiciels sous-jacents.
H.264: Format de compression vidéo C'est le plus récent et le plus performant format de la norme MPEG-4. En dehors de quelques cas expérimentaux, c'est donc un des meilleurs formats de compression vidéo actuels, et sans doute le plus répandu. Des logiciels comme x264, Quicktime ou NeroRecode permettent de créer des flux vidéos à ce format.
HTPC: Un Home Theater PC est un ordinateur spécialisé dans le multimédia et ordinairement situé dans le salon. Le but est de réunir dans un même appareil récepteur de télévision (TNT, satellite, câble...), lecteur-enregisteur de DVD, lecteur de fichiers vidéos, visionneuse de photo numérique, chaine hi-fi... Étant un ordinateur, son installation et son utilisation est plus complexe qu'un appareil de salon classique, mais sa polyvalence est virtuellement sans limite. Son coût peut aussi être très compétitif si on le fabrique soit-même à partir de composants de PC ou si on recycle un ordinateur existant.
Indeo: Format de compression vidéo Très utilisé au milieu des années 90 quand il était proposé par Intel, et inclus par défaut dans Windows. Il est aujourd'hui obsolète. Cependant, de nombreux jeux ou logiciels multimédias l'utilisaient, ce qui le rend indispensable même aujourd'hui, pour des raisons de compatibilités avec ces vieux logiciels. Il existe plusieurs versions de Indeo Video, et également un format Indeo Audio.
Matroska: Format de conteneur Matroska a été conçu comme un format le plus évolutif et le plus ouvert possible. Il peut donc contenir de nombreuses pistes, quasiment n'importe quel format de compression vidéo ou audio, des sous-titres amovibles et supporte des caractéristiques avancées : B-Frames, Variable Framerate, Menus, Éditions...
MJPEG: Format de compression vidéo Un format assez simple, puisqu'il ne s'agit que d'une succession d'images au format JPEG. Très utilisé par les appareils photos pour de courtes vidéos, on le retrouve aussi bien dans des fichiers AVI que MOV.
MOV: Format de conteneur Malgré son ancienneté, le format de conteneur de Quicktime est toujours d'actualité, étant compatible avec toutes les exigences actuelles. Il a d'ailleurs servi de base à la Part 12 de MPEG-4.
MP3: Format de compression audio De son nom complet MPEG-1/2 Audio Layer 3 (MP3), c'est le format de compression audio le plus répandu. Il était révolutionnaire à l'époque de sa sortie et s'est imposé comme un standard incontournable. Ce qui explique qu'il soit encore autant utilisé bien que des formats comme Vorbis ou AAC soit plus performants.
MP4: Format de conteneur Il est défini par la Part 14 de la norme MPEG-4, et c'est une variété de la Part 12, tout comme le format de QuickTime (MOV). Il dispose de nombreuses fonctions avancées mais est assez restrictif dans les formats qu'il peut contenir, la plupart du temps des formats issus de MPEG ou d'autres groupes puissants. Il peut aussi contenir des formats autres, mais ce n'est alors plus un format MPEG-4 Standard.
MPEG-1: La norme MPEG-1 est un ensemble de spécifications multimédias datant de 1988. Ses parties les plus marquantes sont son format de compression vidéo (utilisé par les VCD) et le Layer 3 de sa partie audio, plus connue sous le nom de MP3.
MPEG-2: La norme MPEG-2 est un ensemble de spécifications multimédias qui a permis de surmonter les limites de la norme MPEG-1. La vidéo des DVD est notamment encodé au format vidéo MPEG-2
MPEG-4: La norme MPEG-4 est un ensemble de spécifications multimédias très performantes et variées, chacune désignée sous le nom de Part (Partie). Les plus utiles à connaître dans le cadre de ce guide sont la Part 2 (MPEG-4 SP et ASP, utilisés par DivX et XviD), la Part 10 (MPEG-4 AVC, alias H.264) et la Part 14 (format de conteneur MP4).
OGG/OGM: Format de conteneur Il a été créé par Xiph.org pour recevoir ses propres formats de compression audio ou vidéo. Tous les formats de Xiph.org ont comme particularité d'être totalement libres, gratuits, et sans aucune restriction de licence.
Le format OGM est une ancienne extension non-officielle et désormais obsolète, crée pour pouvoir contenir d'autres types de flux partiellement libres comme de la vidéo encodée par XviD.
QuickTime: Framework multimédia propriétaire de Apple, homologue pour MacOS X de DirectShow sous Windows. Il existe depuis 1991 et s'est sans cesse modernisé depuis. Son principal défaut est d'être massivement propriétaire, freinant l'interopérabilité. En outre, les versions pour Windows sont réputées lourdes car beaucoup moins optimisées que celles pour Mac. Dans ses versions les plus récentes, on note un début d'ouverture avec par exemple l'emploi massif (mais peu performant) du standard H.264.
SoftSubs: Il s'agit de sous-titres qui ne sont pas encodés directement dans l'image, mais présent dans une piste annexe ou dans un fichier externe. Ils sont donc amovibles et plusieurs langues peuvent être présentes pour une même vidéo. Il existe de très nombreux formats, mais les plus répandus sont les formats SRT (texte simple, italique, gras), SSA/ASS (texte avec formatage avancé et effets spéciaux) et VobSub (sous-titres sous formes d'images, c'est le format des DVD).
Real Media: Ensemble de technologies de Real Networks pour le multimédia. Malgré des qualités indéniables, son manque total d'interopérabilité et d'ouverture ainsi que le comportement envahissant de RealPlayer lui ont donné une mauvaise réputation. Il est surtout utilisé pour le streaming sur les sites webs.
Splitter: Un splitter est un filtre chargé d'extraire d'un fichier multimédia ses différentes composantes (audio, vidéo, sous-titres) pour les transmettre chacune au filtre les décodant.
Theora: Format de compression vidéo. Ce format est une évolution du codec et format VP3 de On2. Cette société en a en effet fait donc à Xiph.org avec tous les brevets sous-jacents. C'est donc désormais un des rares formats vidéos totalement libres, gratuits, et sans aucune restriction de licence.
Video For Windows: Ce nom désigne le premier système de gestion de vidéo de Microsoft Windows, apparu en 1992. Totalement dépassé de nos jours, il a été remplacé par DirectShow. Un certain nombre d'applications utilise hélas encore Video for Windows pour des raisons de simplicité, de compatibilité, voire juste d'habitude.
Vorbis: Format de compression audio. C'est la première création de Xiph.org. Il est très performant et a l'avantage d'être totalement libre, gratuit, et sans aucune restriction de licence. On le nomme aussi Ogg Vorbis, ou par raccourci abusif, Ogg.
XviD: Codec Libre XviD est le nom d'un codec libre et gratuit basé sur la norme MPEG-4 ASP. Il est très populaire de part sa qualité et sa licence libre.

Ce lexique est mis à disposition sous un contrat Creative Commons.

Version 2.0 - 27 août 2008