Le père de Noriko Takaya était le Capitaine du Luxion, le plus moderne des vaisseau de la flotte terrienne. Mais ce fut aussi le premier à rencontrer une espèce intelligente d'extra-terrestres. Cette rencontre, en 2015, tourne hélas au drame : ces créatures vivant dans la mer des étoiles se révèlent furieusement agressives contre l'humanité. La vaisseau est porté disparu, présumé détruit sans sommation, et l'humanité comprend vite qu'elle doit faire face à la plus grande menace qu'elle ai jamais affrontée. |
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Noriko, de son coté, rentre à l'ecole militaire, avec le but affichée de retrouver son père en vie. Elle n'est cependant pas très douée comparée aux autres élèves, et c'est à sa grande surprise que le Coach Ota la selectionne pour faire équipe avec Kasumi Amano, idole de l'école et meilleure pilote du Japon. La voilà donc qui part pour l'espace et le gigantesque vaisseau Excelion, conçu pour défendre la Terre de ces envahisseurs aux motivations encore mystérieuses. Très vite, elle va devoir affronter le fait que son père est bel et bien mort et qu'elle est loin d'être prète pour le combat. Néanmoins, le sort de l'humanité toute entière repose sur la flotte spatiale, et le rôle de Noriko est tout sauf mineur. |
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| L'action se passe au XXIeme siècle, et l'homme ne connait aucune autre espèce intelligente, jusqu'à l'attaque du Luxion. Il semble bien qu'il n'y en ai pas d'autres, puisqu'on n'en a aucun indice au cours des six épisodes. L'humanité est donc seule et isolée dans un univers hostile, et la Terre toute entière engage toutes ses ressources pour créer sa flotte spatiale. En très peu de temps, les humains fabriquent une impressionante armada de vaisseaux immenses, de robots pouvant combattre dans l'espace ou sur une planète, de chasseurs, etc... Bref, une véritable course technologique et contre la montre s'engage pour éviter la fin de l'humanité... |
Les créateurs de la série ont eut l'audace de mélanger un réalisme scientifique très poussé avec bon nombre de situations typiques du genre Super Robot. Gunbuster est donc d'un côté une des très rares séries où l'on observe les paradoxes temporels prévus par la Théorie de la Relativité. Lorsque les héros voyagent à des vitesses proches de celle de la lumière, le temps ne s'écoule pas de la même façon. Ce qui fait que dans l'épisode, Noriko et Amano rentrent six mois après leur départ alors que de leur point de vue, il ne s'est écoulé que deux minutes. En outre, moults concepts de physique de haut niveau sont abordés tout au long de la série. Et bien sûr, les vaisseaux peuvent aller "plus vite" que la lumière grace au Warp, c'est à dire en créant un trou de ver dans le tissu de l'espace-temps.
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À côté de celà, la série fourmille de détails incongrus devenus cultes, comme les robots faisant des pompes, l'ambiance scolaire des premiers épisodes ou le fan service "innovant" pour l'époque. Bien sûr, les pilotes n'hésitent pas à crier les noms de leurs attaques à plein poumons, débordant de nekketsu. Enfin, le point les plus marquant est la montée en en puissance de façon exponentielle de la série tout au long des épisodes, permettant d'allier la démesure du Super Robot à l'ampleur épique du space opera, et ce de façon très efficace : A chaque épisode les vaisseaux sont plus grands, les robots plus puissants, les combats plus dantesques, et surtout les décalages temporels plus longs. Au final, on en ressort avec une sensation d'ampleur épique inégalée, et à tous les niveaux : Une ampleur spatiale, avec des voyages dans toute la Galaxie, une ampleur temporelle, avec une histoire qui se déroule sur de (très) nombreuses années, et enfin, une ampleur technologique, avec des vaisseaux et des robots de très grande taille. |
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Gunbuster n'est pas un anime très facile à cerner au premier abord, de par sa richesse intrinsèque et son mélange des genres. S'il s'annonce comme un space opera, les premiers épisodes sont essentiellement tournés autour de la parodie et l'univers scolaires, dans une ambiance encore très légère. Mais très vite, on passe à de l'action pure et dure avec d'impitoyables combats spatiaux, suivis d'une plongée dans la psychologie de l'héroïne et des difficultés qu'elle doit affronter. La situation est critique à de nombreuses reprises, et la catastrophe n'est jamais loin. Le dernier épisode, enfin, entièrement réalisé en noir et blanc, est quant à lui un chef d'&eolig;uvre incontournable. Il constitue sans aucun doute une des fins les plus réussies et les plus émouvantes de la japanime. La réalisation est tout simplement parfaite, remarquablement constante, malgré ces nombreuses évolutions de style. L'émotion et l'importance de la mission des personnages (sauver l'humanité de l'annihilation, rien que ça !) est particulièrement bien transcrite, réussisant parfaitement à prendre le spectateur aux tripes. La musique, sans être particulièrement originale, est très efficace, en reprenant le style de valeurs sûres telles que Mars de Holst ou Les chariots de feu de Vangelis. |
Gunbuster est sans doute un des animes de space opera, voire un des animes tout court, les plus marquants de l'histoire de la japanime, une étape incontournable. Ce qui n'est guère étonnant pour un animé créé par le célèbre studio Gainax de la grande époque. Multipliant les références, c'est un véritable hommage fait par des passionnés, marquant l'arrivée d'une nouvelle génération de créateurs, qui ont toujours vécu au milieu des animes et des mangas. Mais tout en étant une synthèse réussie de ce qui existait à l'époque, ce fut aussi un précurseur, annonçant des séries comme Nadia et le secret de l'eau bleue ou Evangelion. Pour toutes ces raisons, Gunbuster est une série absolument incontournable autant pour les amateurs d'animes que pour les passionés d'auteurs comme Isaac Asimov.