L'an 2225. Kouji Aiba est venu sur la station spatiale et académie Liebe Delta afin d'apprendre à piloter. Il y retrouve son frère Yuuki, avec lequel il a des relations très difficiles, et son amie d'enfance Aoi Housei qui l'a suivie ici pour devenir hôtesse. Tout se passe normalement jusqu'au jour ou un groupe non identifié détourne la station pendant une man&oeulig;vre et la fait sombrer dans le Geduld. Les instructeurs, seuls adultes à bord, meurent en se sacrifiant pour sauver les élèves. Ces derniers se retrouvent alors seuls dans la station en perdition. Ils trouvent heureusement refuge dans le Ryvius, un croiseur expérimental surpuissant et mystérieux, caché au centre de la station. Mais loin d'être sauvés, ils se retrouvent à errer dans le système solaire, avec comme ennemis à la fois les saboteurs, mais aussi les militaires qui les prennent pour des terroristes, et désirent en plus cacher leurs secrets peu reluisants. Mais Kouji, son meilleur ami Ikumi Oze ainsi que tous les étudiants vont également rapidement découvrir que l'ennemi le plus dangereux est peut-être l'ennemi intérieur.

En 2197, une fait majeur se produit : une gigantesque éruption solaire à ravagé le système solaire, détruisant toute vie dans un hémisphère de la Terre. L'humanité s'en est cependant remise, colonisant les planètes de notre système et vivant une nouvelle période de prospérité, tout en essayant d'éviter un nouveau désastre. On note cependant une certain tension politique, avec des dirigants pas forcément très clairs, dans leurs intentions, ce qui aura son importance dans le sort du Ryvius. Mais sésormais, un phénomène étrange et inhospitalier, une mer de plasma, occupe tout l'espace au Sud du plan de l'éclipitique : le Geduld. La profondeur s'y mesure en Sere, et aucun vaisseau n'a pu y pénétrer plus loin que Sere III. Sauf que le Ryvius semble pourtant pouvoir y naviguer comme un poisson dans l'eau...

Ce vaisseau en lui même est très inhabituel : apparence générale, gravité artificielle, passerelle étrange, il semble dépasser de loin le niveau technologique normal de cette époque. Il dispose également d'un robot géant pour le protéger, le Vital Guarder, qui contrôle des champs de gravité. Ce dernier est lui-même contrôlé depuis un petit vaisseau qui peut se séparer du Ryvius et qui est rélié au robot par un grand nombre de câbles, véritables fils de marionette. C'est là véritable origine de la puissance du croiseur spatial. Et qui est cette fille étrange habillée de rouge qui erre dans le vaisseau sans que personne ou presque ne la voit, telle un fantôme ? Elle semble ressentir les émotions des passagers du Ryvius sans pour autant les comprendre.

Infinite Ryvius se concentre avant tout sur les relations humaines, avec une vision très réaliste des petites communautés. Aucune concession n'est faite, et on réalise vite que parmi l'équipage du Ryvius, aucun personnage, aussi sympathique qu'il paraisse au début, n'est à l'abri de devenir détestable. Il n'y aucun héros au sens traditionnel du terme, juste des protagoniste, chose fréquente dans les anime, mais particulièrement poussé et bien traité ici. Égoisme, lacheté, méchanceté gratuite ou simple stupidité, tout est impitoyablemnt révélé au travers des épreuves que l'équipage du vaisseau rencontre. Tout se mèle pour créer une tension à la limite du supportable, créant un suspense insoutenable et nous laissant avec des crampes à la fin de l'épisode. Car on ne peut s'empêcher de s'attacher à la plupart des personnages, leurs défauts ne les rendant que plus humains. En fait, ici, même un personnage en apparence peu fréquentable tel que Airs Blue, peut au final se révéler bien plus complexe, avec des qualités indéniables .

Une des originalités de cette série est aussi le nombre impressionant de personnages impliqués. Les personnages principaux ou secondaires bien sûr, mais aussi l'équipage entier du vaisseau. Les quelques 500 naufragés de l'académie ne sont en effet pas une foule anonyme comme dans la plupart des séries, mais bel et bien des personnages tous définis, et aparaissant tous à l'écran, ne serait-ce que quelques secondes. Malgré ce grand nombre de personnage, la personnalité de chacun est abordé, permettant d'apprécier toute leur complexité et renfroçant leur réalisme de leurs réactions. Il n'est donc pas étonnant de suivre anxieusement la série, en se demandant si elle se finira bien, et quel sera le sort de chacun. La réalisation est également de haut niveau, il n'y aucun temps mort dans la série; avec une situation toujours de plus en plus desespérée. Cet aspect rapproche la série du célèbre livre Sa Majesté des mouches, de William Golding. Ce livre décrit en effet un groupe d'enfants livrés à eux-même sur une île déserte et passant rapidement de la civilisation à la barbarie. La situation est donc proche, et la vision sans concession sur l'âme humaine présente de forte similarité. Avec cependant aussi de grosses différences, le traitement du concept éatnt loin d'être le même entre les deux œuvres.