Robert Silverberg est sans doute le plus prolifique de tous les auteurs de SF. au milieu de toutes ses oeuvres qu'il faudrait plusieurs vies pour lire, voila un roman de Space-Opera : L'Etoile des Gitans. Notez qu'il y en a d'autres, mais je ne les ai pas encore lues !
La civilisation humaine est rayonnante et dirigée par le Quinzième Empereur. Mais une autre puissance importante est le Roi des Gitans. Gitans qui sont les seuls à pouvoir piloter des vaisseaux allant plus vite que la lumière lors de leur "sauts". D'où leur grande influence sur l'Empire. L'Empire est florissant et la guerre n'est plus qu'un vieux souvenir. Néanmoins, ce n'est pas un paradis : pauvreté et esclavage existent mais sont pris avec une certaine philosophie
Les deux technologie les plus marquantes de cette histoire sont sans doute les relais de transit et les surpoches. Les relais de transits sont une sorte de téléportation longue distance pour les mondes ne disposant pas de spatioports. Le passager se retrouve dans une bulle d'isolation magnétique et est transporté d'une planète une autre. Ce moyen de transport semble pratique mais guère confortable : On peut y rester plusieurs jours en attente, fonctions métaboliques suspendues, mais toujours conscient. Ce n'est pas pour les impatients... Les surpoches sont quant à elles des sacs contenant des "dimensions" de rangement. L'intérieur du sac est donc plus grand que l'extérieur. Personellement, j'adore cette invention qui permet de voyager léger même en emportant tout un fatras de choses...
Ce Roman est très caractéristique d'une grande partie des livres de Silverberg. Les lieux de l'action, très détaillés, sont à la fois exotiques et familiers. Le ton de Silverberg est résolument gai et optimiste, malgré les nombreuses difficultés que rencontre le héros. Il semble que Yakoub garde le moral dans les pires situations, n'ayant aucun doute sur un futur arrangement de la situation. Ce qui fait de L'Etoile des Gitans un roman extrèmement agréable à lire, passionant et qu'on a envie de lire d'une seule traite.
En plus de celà, le pouvoir y est examiné à la loupe : d'un coté on retrouve des hommes prets à tout pour y accéder (les prétendants au trone impérial), mais furieusement inadaptés. De l'autre des hommes d'une grande sagesse, fuyant le pouvoir car ils ne savent que trop bien que le vrai pouvoir est un fardeau. Rien n'est plus dur que de gouverner avec justice et sagesse. Néanmoins, lorsqu'ils y sont obligés, ils prenent leurs responsabilités et exercent leur charge. On retrouve donc ici les mêmes thèmes et la même opinion de Silverberg que dans son cycle de Majipoor
Star of Gypsies (1986) a été traduit dès 1987 et il est disponible chez Le Livre de Poche sous le titre de L'Etoile des Gitans