Daniel Jackson était un archéologue et un linguiste destiné à un avenir des plus brillants, mais hélas, ses théories sur l'origine des Grandes Pyramides en font désormais la risée de toute la communauté scientifique. Décrédibilisé, sans le sou, quasiment à la rue, il est au bout du rouleau quand l'armée américaine lui propose un travail mystérieux. Il s'agit du déchiffrement d'anciens symboles égyptiens. Aussi incroyable que cela puisse paraître, c'est l'occasion pour lui de prouver que ses théories sont justes : les Grandes Pyramides n'ont pas été construites par des humains. Et même de faire un voyage bien plus loin qu'il ne l'aurait imaginé, ainsi que de rencontrer le dieu Râ en personne.

Il y a plus de 10 000 ans, au début de l'histoire de l'humanité, un extraterrestre mourrant, dernier de sa race, arrive sur Terre et utilise un corps humain pour se réincarner. Grâce à sa science, il accède en outre à l'immortalité, car le corps humain lui apparait comme très simple à réparer. Il s'installe alors sur la planète et soumet l'humanité à un esclavage, devenant le dieu Râ. Mais les humains finissent par se rebeller et le chasser. La porte des étoiles condamné, il ne peut revenir sur Terre et se contente de ses autres planètes, en particulier celle où se trouve l'autre porte des étoiles. De nos jours, il est toujours vivant et c'est lui que les hommes du Colonel O'Neil vont devoir combattre. Il a une apparence particulièrement jeune, majestueuse et redoutable, avec un charisme qu'on retrouvera rarement dans ses successeurs de la série.

Le film a mené à une série, et on peut noter que si les grandes lignes ont étés respectées, il y a certaines contradictions. En comparant le film, sa novelisation (décrivant plusieurs scènes coupées, même de la version longue), ces contradictions apparaissent très nettement. Les différences les plus importantes concernent la nature biologique de Râ. Dans le film, il est très fortement suggéré (fresques murales, images de sa mort) comme un humanoïde. Il aurait changé de corps par transfert de conscience, et n'aurait donc rien n'avoir avec un parasite. Il est aussi décrit comme le dernier de sa race et l'unique faux dieu ayant interféré dans l'histoire de la Terre.

À propos des portes des étoiles elle-même, seules deux sont décrites dans le film, et aucun indice n'indique l'existence d'autres portes. Le fait que Râ utilise son vaisseau spatial pour arriver suggère également que seules deux portes existent. Mais à aucun moment le film n'affirme cela comme sûr, toutefois.

Stargate possède d'indéniables ingrédients pour ne faire un grand film pop-corn. Le scénario se base sur une histoire très différente ce qu'on a l'habitude de voir au cinéma, même si certains livres comme La Grande Porte de Fredéric Pohl ont pu être une source d'inspiration. De nombreux ingrédients de films à succès sont cependant repris, mettant le spectateur en terrain connu, et lui permettant d'asssimiler rapidement les innovations du scenario. Les personnages sont assez réussis, malgré leurs défauts et leurs personnalités assez peu fouillées, et les acteurs les jouent honorablement, malgré ces points faibles. Les décors et les costumes, conçus par Patrick Tatopoulos sont incontestablement un des points forts du film. Ils sont absolument splendides, rendant parfaiement crédible l'origine égyptienne de la culture de Râ. Le désert, très bien filmé, a donné lieu a de splendides scènes d'extérieur, tout simplement epoustouflantes sur grand écran. Les nombreux figurants donnent un ton épique, proche de celui d'un péplum, au film, ce qui lui convient parfaitement bien.