Starship Troopers

L'histoire

Au XXIVeme, l'humanité est arrivée à un stade de prospérité planétaire sans précédent grâce au gouvernement strict et énéergique de la Fedération. Johnny Rico, Carmen Ibanez, Dizzy Flores et Carl Jenkins viennent de terminer leur années de lycée. Ils sont désormais confrontés à la possibilité de s'engager dans l'armée, seul moyen pour pour devenir citoyens, avec le droit de vote. Leur optimisme en l'avenir fait qu'ils n'ont absolument pas peur d'un tel choix, et s'engagent sans hésiter, parfois avec la réprobation de leur parents.

Mais l'avenir leur donne tort : l'expansion de l'humanité dans l'espace est soudainement confrontée aux parasites, de terribles créatures insectoïdes qui infligent de lourdes pertes à la Fédération; malgré leur technologie et leur intelligence en apparence réduite. Lorsque la Terre elle-même est attaquée, avec de terribles pertes au sein de la population, la guerre ouverte est déclarée et les jeunes recrues se retrouvent sur le front. Ils découvrent un univers plus dur que tout ce qu'ils avaient pu imaginer, devenant de la simple chair à canon.

Affiche US du film

Fiche Technique

  • Starship Troopers
  • 1998 - Tristar Pictures
  • Réalisateur : Paul Verhoeven
  • Producteur : Jon Davison
  • Musique : Basil Pouledois
  • Scénario : Ed Neumeier
  • D'après le livre de Robert A. Heinlein
  • Disponible en DVD
Le Rodger Young subissant une attaque au plasma organique

L'Univers de Starship Troopers

Rico face à une sale bestiole

La Terre entière est ici unifiée en une Fédération particulièrement prospère, débarassé du sexisme, du racisme, de la laideur, de la pauvreté, etc... Mais politiquement, tout indique que le gouvernement est totalitaire, et seuls sont citoyens (avec le droit de vote) ceux qui ont effectué leur service militaire. La technologie est avancée, et l'armée dispose de nombreux vaisseaux spatiaux et d'une superbe base lunaire en forme d'anneau autour du satellite. Les vaisseaux peuvent se déplacer en hyperespace et servent principalement à déployer les régiments d'infanteries. Étrangement, on note l'absence de chasseurs, de tanks ou de mechas (ces derniers étant pourtant présent dans le livre, et sont même la source d'inspiration de Gundam !), rendant les combats au final très primitifs. Il s'agit le plus souvent de corps à corps ou les soldats terriens semblent en bien mauvaise position. Cette situation contraste fortement avec ce qu'on voit sur Terre, ou le succès combiné de la technologie, de la politique et de l'économie a donné une civilisation d'apparence très propre et confortable, quasiment idéale.

La société des parasites, seule race extra-terrestre décrite dans le film, est totalement différente et reprend tous les clichés des insectoïdes. Ils sont séparée en castes ( guerriers, ouvriers, volants, cerveaux...) ayant en général une apparence proche d'un insecte terrien, mais avec un taille gigantesque et fortement inquiétante. Toute leur technologie (en particulier leur armement) est basée sur des biotechnolgies très efficaces. A première vue, les parasites ne semblent donc même pas civilisés, mais il faut bien admettre au fur et à mesure du film que c'est une civilisation hautement avancée, même s'elle est très différente de ce qu'on est habitué d'apeller ainsi. Elle n'en est que rendue plus effrayante de par cette nature profondément inhumaine.

La passerelle du Roger Young

Critique

Au premier abord, le film peut apparaître comme une apologie primaire de la dictature et de l'armée. Les libertés individuelles sont assez restreintes dans la Fédération et malgré les nombreux massacres, les jeunes soldats sont toujours enthousiastes d'aller au combat. L'idée de n'avoir le droit de vote qu'après avoir accompli son service militaire a également de quoi faire grincer les dents des pacifistes. Présenter une société idéale mais basé sur une dictature militaire rappellant par moment le nazisme est particulièrement osé. Mais un visionnage plus approfondi montre à quel point le film est en fait un critique de l'armée et du totalitarisme. Les clips de propagande pour le recrutement, avec leur mise en scène délibérément outrancière pointe très vite le spectateur dans la bonne direction. Il faut en outre savoir que ces clips sont inspirée des vraies campagnes de récrutement de l'armée américaine. Encore plus que le livre dont il est tiré, le film souffre énormément d'être jugé par des gens ne voyant que le premier degré, alors qu'il en mèle allégrement au moins deux ou trois, de façon parfois déroutante.

Carmen Ibanez en pleine "désinsectisation"

En mettant de coté ces polémiques sur le message du film, on ne peut que constater que le film est extrêment bien fait au point de vue technique. Le scénario, parfois accusé de simplicité, est néanmoins particulièrement prenant, parfait donc pour un film d'action militaire. Les personnages, bien que peu approfondis, sont attachant car décrits de façon très humaine, comme de simples lycéens. Les voir glisser progressivement dans l'horreur de la guerre oblige le spectateur à s'impliquer et les nombreuses morts sont frappantes car souvent innatendues. Les effets spéciaux sont plus que convaincants, nous offrant parmi les plus beaux combats spatiaux des années 90. La musique, sans être un sommet du genre, est efficace et sert très bien les nombreuses scènes d'action en montrant l'enthousiasme surréaliste des jeunes soldats. Néanmoins, malgré toutes ses qualités, Starship Troopers reste fondamentalement un film que l'on déteste ou que l'on adore. Mais, comme bon nombre de films de Verhoeven, il ne laisse pas indifférent, ce qui prouve tout l'intéret du film.

Liens externes

Fiche mise en ligne le 29 juin 2002
Nouvelle version améliorée le 29 janvier 2006
Images remplacées le 14 mai 2008